Les pages intitulées "faux départ" on été
libellées ainsi car nous avions prévu de traverser l'Atlantique durant cette
période.
De Carthagène - à La Linéa - Espagne
Samedi 17 novembre 2012
Départ
de Carthagène à 14 h 15 sous un soleil magnifique mais sans vent.
Dimanche 18 novembre 2012
Arrivée
Almérimar 10 h 49 Nous accostons au quai
d’accueil situé à l’entrée à gauche sous la capitainerie. Mouillage interdit dans la rade.
Marina située sur la côte
occidentale d'Almeria, dans la baie de San Miguel. L’accès est possible par
tous temps. Mais, bon à savoir : l'entrée du port est difficile par vent
SW. Almérimar est « la halte » des navigateurs voyageurs qui arrivent
ou sortent de Méditerranée. Les prix sont abordables et il y a tous les
prestataires pour y faire une escale technique ou un hivernage. Sa
configuration fait qu’il n’y a pas la sensation de grand ensemble.
Le lieu est
très agréable et animé, même en hiver où quelques bars et restaurants sont
ouverts. Côté avitaillement, aucun problème, l’endroit est bien fourni.
Une grande occupation des autochtones, ainsi que des plaisanciers, est de fournir aux nombreux canards et poissons du port des miettes de pain. Résultat, ces charmants palmipèdes passent de bateaux en bateaux et quémandent en cancanant.
Une grande occupation des autochtones, ainsi que des plaisanciers, est de fournir aux nombreux canards et poissons du port des miettes de pain. Résultat, ces charmants palmipèdes passent de bateaux en bateaux et quémandent en cancanant.
Nous
récupérons la bouteille de gaz de 13 kg (45 E) qu’il a été possible de faire
remplir sur la zone technique. Tout le monde est confronté au problème d’approvisionnement
en gaz au cours de ses voyages.
Ici, c’est donc possible et c’est à signaler.
Samedi 24 novembre 2012 - Dimanche 25 novembre 2012
Nous
quittons Almérimar à midi samedi dernier
sous un soleil magnifique mais sans
vent.
La
mer est faite velours et Adélie froisse à peine sa surface comme pour préserver
l'harmonie du moment. La nuit vient ajouter son atmosphère d'isolement et de
sérénité. Seuls les bancs de dauphins viennent s'amuser jouant devant l'étrave,
glissant sous le bateau et sautant dans tous les sens. Un show privé dont nous
avons savouré tout le privilège. Ils nous ont accompagnés tout au long de la
traversée jusqu'à quelques mille de Gibraltar.
Enorme
nid à cargos et autres monstres des mers, nous abordons sereinement ce passage
quelque peu délicat d'une baie plus qu'encombrée pour rejoindre la marina de La Linea de la Conception qui est la partie
espagnole de Gibraltar.
Soudain, voici que Dominique entend que le moteur est en train de se désamorcer ! Et sans moteur, impossible de gérer l'entrée au port, d'éviter les monstres et autres objets flottants. Trop peu de vent pour regagner sans danger le large…
Soudain, voici que Dominique entend que le moteur est en train de se désamorcer ! Et sans moteur, impossible de gérer l'entrée au port, d'éviter les monstres et autres objets flottants. Trop peu de vent pour regagner sans danger le large…
Croyez
moi, ça réveille ! Rires… Jamais vu Dominique affaler la grand voile (pour que
le bateau ne gite plus - ne penche plus si vous préférez) puis plonger sous la
descente du carré, sortir les 20 L de réserve et verser le contenu dans le
réservoir. Tout ça n'a duré qu'un instant, le moteur a retrouvé son
ronronnement et nous avons slalomé tranquillement jusqu'au port où l'accueil a
été tout à fait cordial. Une fois gagné notre emplacement ponton 7, nous avons
vraiment levé les yeux et admiré le rocher un verre à la main ! Comme toujours
lorsqu'il se passe quelque chose, de débriefing à été immédiat histoire de
cerner les choses, d'en prendre la mesure et d'agir en conséquence pour le
futur.
Nous
avions évalué ce qui restait de GO avant de partir…… mais, vu le déjaugeage, il
est clair que notre évaluation était trop optimiste. Bien ! Message reçu. Si
notre objectif était de faire le plein à Gibraltar pour bénéficier du HT,
jamais nous ne pensions que ça serait un plein aussi complet.
Ponton
7 et superbe vue sur le rocher de Gibraltar. Le port est conséquent et fait partie des haltes obligatoires de tous les marins en partance pour les Canaries ou qui entrent en Méditerranée. Les tarifs sont raisonnables sauf pour l'abonnement Wifi. L'ambiance est agréable et nous ferons connaissance avec les habitants de quelques voiliers.
Lundi 26 novembre 2012
Nous
sommes passé juste avant une météo assez désastreuse depuis hier soir.
Première visite le La Linea de la
Conception. Cette ville populaire est très animée. Son marché est incontournable et côté boutiques, on trouve à peu près tout. Il est toutefois impossible de faire remplir une bouteille de gaz. Nous sommes loin de Carthagène où la morosité semblait de mise.
L’après-midi,
première incursion chez les anglais. Nous étions impatients de découvrir
Gibraltar.
Nous ignorions encore que notre escale allait se prolonger au-delà du possible.
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No comment ! |
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Fish and chips - of course |
Du mardi 27 novembre au lundi 9 décembre 2012
Nous
prenons notre mal en patience et attendons stoïquement une fenêtre météo nous
permettant de passer le détroit de Gibraltar en toute sécurité et d’arriver aux
Canaries sans encombres. Ici, le
port de remplit et tout le monde attend. Le vent d’Ouest cesse rarement de
souffler. Patience !
Du lundi 10 au mercredi 12 décembre 2012
Contents,
nous allons enfin mettre les voiles. Mais, peu après avoir quitté le ponton, le
moteur s’arrête et nous nous amarrons en catastrophe sous la capitainerie. Môle
réservé aux plus de 80 m. Le moral est en chute libre d’autant que le ciel
affiche une grisaille tenace et que les températures chutent.
Nous
vidons le réservoir, changeons le filtre à air mais rien n’y fait. Nous
appelons finalement un mécanicien recommandé par nos copains de Plucky Lady.
Après une heure d’examen méthodique, il trouve d’où vient le problème. C’est un
maudit Serflex qui est desserré. Nous nous flanquerions volontiers quelques
baffes bien senties…
Jeudi 13 décembre 2012
Nous quittons le ponton d’accueil pour retourner à la panne 7.
Moteur nickel et manœuvre parfaite pour rejoindre notre place. Plus question de
pouvoir partir, le vent d’Ouest s’est remis à souffler comme jamais.
Jeudi 20 décembre 2012
Grand soleil et conditions parfaites pour
partir. Embrassades à nos copains et nous voilà sur le point de partir. Nous
sommes en fin de matinée et la journée s’annonce très agréable. C’était sans
compter sur la pompe des toilettes qui tombe en panne ! Plus question de
partir, il faut réparer et Dominique a quelques heures de boulot en
perspective.
Vendredi 21 décembre 2012
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De nuit, il était notre sapin de Noël tout illuminé. |
Cette
accumulation de contretemps nous
sape le moral et nous décidons de nous accorder une halte. Nous passerons Noël
ici et arrêterons de consulter la météo qui devient une obsession.
Du samedi 22 décembre 2012 au jeudi 21 février 2013
Noël,
nouvel an... puis janvier… Le temps s’écoule et nous sommes toujours là.
Et oui, nous ne vivons pas dans un monde parfait. Durant cette
longue période, il ne nous a pas été possible de bouger. Certes, certains sont
passés en faisant escale au Portugal ou au Maroc. Nous, nous voulions nous
rendre directement aux Canaries. Il faut se rendre à l’évidence, à trop
attendre des conditions parfaites, nous avons épuisé nos possibilités quant à
notre calendrier. Impossible de traverser l’Atlantique et de nous rendre en
Floride (où nous avions prévu de laisser Adélie) dans un délai aussi court. La
période butoir de début mai où nous devons rentrer impérativement en France
commençait à clignoter en lettre géantes à notre horizon. La décision est
prise, la mort dan l’âme : nous ramenons Adélie à Sainte Marie. Au Sud de
l’Espagne, en comparant avec Sainte Marie, les frais de ports sont très élevés
ainsi qu’aux Canaries. Côté positif, nous pourrons tranquillement faire des
travaux supplémentaires sur le voilier puisqu’il sera non loin de chez nous.
Nous repartirons en octobre
Mardi 20 mars 2013
Arrivée à Almérimar 11 h 45 sous
un grand soleil. Nous retrouvons la ville et avons cette impression de déjà vu
flagrante peu agréable.
Mercredi 3 avril 2013
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A l'Ouest d' Alméria, au large d'Adra. |
Départ
pour Carthagène où nous arrivons le lendemain le 4 avril. Là aussi, nous
retrouvons notre ponton. Nous profitons de cette escale pour découvrir plus
avant cette superbe ville.
Mardi 9 avril 2013
Mardi 9 avril 2013
Départ
pour Dénia et arrivée à 23 h. Nous optons pour la marina du Réal Club. L’endroit
est sans âme, amas de bateaux de plaisanciers qui ne sortent que pour quelques
escapades proches. Ici, un voilier de voyage est presque une incongruité.
La
ville est toutefois intéressante.
« L’origine du nom de cette ville est ibérique,
probablement Dinium, ensuite les Romains l'appelèrent Dianum, puis les
musulmans Daniya, pour donner le nom moderne de Dénia. (Denia en valencien et
Dénia, en castillan)
Les origines de Dénia se situent aux pieds du massif du Montgó (756 mètres sur le niveau de la mer) avec les Ibères qui étaient présents depuis Gibraltar jusqu’au deltta du Rhone.
Les origines de Dénia se situent aux pieds du massif du Montgó (756 mètres sur le niveau de la mer) avec les Ibères qui étaient présents depuis Gibraltar jusqu’au deltta du Rhone.
Comme le certifient les vestiges archéologiques des peuplades
ibères retrouvés dans ses flancs, tels que L’Alt de Benimaquía (le gisement de
l'Alt de Benimaquía se trouve dans le sommet de la colline qui lui donne son
nom, à 225 mètres sur le niveau de la mer, le Pic de l’Aguila (situé dans l'
extrémité la plus occidentale de son sommet, à environ 484 mètres sur le niveau
de la mer), et le Coll de Pous (bois situé dans la partie ouest du Montgó).
On a récemment identifié une installation destinée à la production de vin ainsi que la présence d'amphores indigènes qui imitent le type phénicien contemporain et qui étaient probablement destinées à contenir la dite production. Les Ibères battirent des villes, cultivaient les plaines et en ce qui concerne la religion, enterraient leurs morts et priaient des dieux
La sculpture la plus célèbre datant de la période Ibérique est le Buste de la Dame d'Elche, torse de calcaire découvert près d'Alicante. Cette œuvre d'art fut d'abord achetée par le musée du Louvre pour être rendue à l'Espagne en 1941.
On a récemment identifié une installation destinée à la production de vin ainsi que la présence d'amphores indigènes qui imitent le type phénicien contemporain et qui étaient probablement destinées à contenir la dite production. Les Ibères battirent des villes, cultivaient les plaines et en ce qui concerne la religion, enterraient leurs morts et priaient des dieux
La sculpture la plus célèbre datant de la période Ibérique est le Buste de la Dame d'Elche, torse de calcaire découvert près d'Alicante. Cette œuvre d'art fut d'abord achetée par le musée du Louvre pour être rendue à l'Espagne en 1941.
L'époque romaine
Au cours du I siècle
A-J.(année 218 A-J), et sans grande résistance de la part desIbères, la ville
nouvellement conquise par les Romains fut appelée Dianum.
Au début, Dianum fut
considérée comme "civitas stipendiaria" et devait payer un tribut à
perpétuité en punition de sa tenace résistance, ensuite Dianum devint
"municipium", s'administrant alors par ses propres lois.
Les vestiges archéologiques de l'époque romaine qui continuent à être retrouvés, témoignent d’une époque riche, avec une importante activité portuaire grâce aux navires de commerce, mais également, le port, était le point d'amarre de la flotte impériale. D'après la documentation archéologique de Dianum de l'époque romaine, le centre ville, le forum et les rues principales se situaient au nord de l'actuel château.
Les vestiges archéologiques de l'époque romaine qui continuent à être retrouvés, témoignent d’une époque riche, avec une importante activité portuaire grâce aux navires de commerce, mais également, le port, était le point d'amarre de la flotte impériale. D'après la documentation archéologique de Dianum de l'époque romaine, le centre ville, le forum et les rues principales se situaient au nord de l'actuel château.
Dans le Montgó, à
l'entrée de la Cova de l’Aigua se conserve une inscription romaine dans
laquelle s'informe de la présence d'un détachement militaire chargé de
surveiller la côte de Dénia et éviter une intervention militaire des
adversaires de l'empereur Maximino.
La conquête chrétienne
Lors de la conquête
chrétienne de Dénia en 1244 sous Jaime II, des privilèges furet immédiatement
octroyés aux habitants chrétiens de Dénia : maisons, terres, moulins etc… et un tout nouveau
gouvernement fut instauré.
Au début de la conquête chrétienne, les
musulmans furent déplacés vers les faubourgs de la ville de Dénia, ne possédant
aucun site naturel pour assurer leur défense.
En 1609 le roi Felipe III ordonna que tous les musulmans soient expulsés d'Espagne. C'est depuis le port de Dénia que embarquaient tous les musulmans du royaume. Les musulmans de Dénia, en quittant la ville par son port, dépeuplèrent la ville l'amenant à une ruine économique.
En 1609 le roi Felipe III ordonna que tous les musulmans soient expulsés d'Espagne. C'est depuis le port de Dénia que embarquaient tous les musulmans du royaume. Les musulmans de Dénia, en quittant la ville par son port, dépeuplèrent la ville l'amenant à une ruine économique.
Lors de cette
expulsion, la mentalité religieuse pris le dessus sur les possibles problèmes
économiques résultants.
Dénia fut gouvernée
pendant plusieurs décennies par un grand nombre de représentants de différents
rois des villes espagnoles.
Dans un premier temps Dénia devient
capitale du comté et ensuite du marquisat de Dénia. Le Vème marquis de Dénia,
le duc de Lerma proportionna à Dénia en 1612 son titre de ville.
Au XIX siècle, c'est
grâce au commerce du raisin sec que Dénia vit un essor économique
important qui contribua au développement urbain de la ville. Le quartier de
"Los Roques" et le centre historique se sont développés.
Au XX siècle le commerce du raisin sec est remplacé par la production d'agrumes et la fabrication des jouets se développe. Dès nos jours, le tourisme a pris une place importante dans l'économie de Dénia.» Source http://www.deniaactu.com
Au XX siècle le commerce du raisin sec est remplacé par la production d'agrumes et la fabrication des jouets se développe. Dès nos jours, le tourisme a pris une place importante dans l'économie de Dénia.» Source http://www.deniaactu.com
Mercredi 17 avril 2013
Départ
pour Barcelone.
Jeudi 18 avril 2013
Arrivée au port Olympic à 19 h 30. Le vieux port est fermé pour travaux. L’on ne présente plus cette capitale catalane splendide quant à son patrimoine historique et culturel. C’est une ville animée 24 h sur 24 d’un attrait incontestable.
Arrivée au port Olympic à 19 h 30. Le vieux port est fermé pour travaux. L’on ne présente plus cette capitale catalane splendide quant à son patrimoine historique et culturel. C’est une ville animée 24 h sur 24 d’un attrait incontestable.
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Port Olympic |
Départ
pour Sainte Marie. Cette fois, nous rentrons vraiment. Nous profitons de cette
dernière escapade maritime et sommes déjà impatients de repartir.
Jeudi 2 mai 2013
Arrivée
à Sainte Marie à 10 h 49, nous
sommes « à la maison ». Dans quelques jours Adélie va retrouver sa
place, posée sur ses bers de calage.