Martinique - La Barbade

Martinique - Le Marin
Novembre - Décembre 2014
Vue du cockpit
Nous avons retrouvé Adélie le 4 en soirée après un vol sans histoire jusqu’à Fort de France. A l’arrivée, faute d’avoir trouvé un co-voiturage, nous avons loué une voiture chez Lokizy : http://lokizy.fr dont le rapport qualité/prix est performant. Ils sont basés au Marin ce qui est un plus pour rendre la voiture. D’autre part, ils sont charmants.
Nous ne nous attendions pas à un tel choc thermique ! Durant les dix premiers jours, chaleur et humidité ont eu raison de notre énergie. Nous n’étions pas encore « tropicalisés » comme disent les locaux. Aujourd’hui, 3 décembre, nos physiologies  se sont à peu près adaptées. Adélie n’a pas souffert durant ces six mois de stagnation. Il faut préciser toutefois qu’il n’y a eu aucun cyclone sur la Martinique.
Notre escale technique s’est prolongée à notre corps défendant ! L’installation du nouveau frigo a duré en raison de l’absence de Tilikum en plein milieu du chantier. Personne ne pouvait prévoir un problème de santé familial le concernant au plus près et, surtout pas lui. Excellent technicien, il est à l’écoute et trouve des solutions http://www.tilikum.fr/.
 Le coffre

 L'échangeur
 L'ouverture
Remplissage du gaz
 Le compresseur
Les batteries - servitude
Ce contre temps retarde notre départ mais n’impacte pas nos projets. Nous comptons partir dimanche 7 décembre et enfin  goûter aux plaisirs des mouillages et de la navigation. Adélie sera alors paré : un superbe génois provenant de chez Incidences : http://incidences-sails.com (ils ont une antenne au Marin), une G voile révisée par leurs soins aussi et un parc de batteries neuf (tout comme le circuit électrique refait à neuf). Sécurité optimale pour quelques temps. Comme pour une maison, un voilier demande une grande attention avec un paramètre spécifique primordial : la sécurité « ta vie dépend aussi de l’état de ton bateau ».
Mouillage de Sainte Anne
Arrivés le 8 décembre, nous avons jeté l’ancre assez loin de la rive. Ainsi, nous bénéficions d’un vent plus soutenu qui ventile très bien Adélie. Même aux heures les plus chaudes, nous vivons très bien à bord sans « dégouliner » comme au Marin où la chaleur était presque insupportable. Nous profitons enfin des joies de la natation – nous restons proche du voilier pour éviter tout accident. En effet, « certains » naviguent en annexe à toute allure sans tenir compte des possibles baigneurs ! –
Ce mouillage est très prisé donc, très fréquenté. Les français sont majoritaires mais il y a quelques canadiens, un américain et un suédois en ce moment.
 Le village offre toutes les commodités quant à l’avitaillement et l’on peut même y faire la clearance d’entrée ou de sortie. Par contre, pas de point d’eau ni de station essence pour les plaisanciers. Il faut se rendre au Marin. Si l’on demande un peu d’eau (un petit bidon par exemple) à la police municipale, dont un local jouxte le ponton d’accueil des annexes, répond qu’exceptionnellement, c’est possible ! Le ton est peu aimable et le comportement décevant. Attitude d’autant plus navrante que la station vit, entre autre, grâce aux nombreux plaisanciers qui stationnent dans la baie.
Nous avons fait du « Rendez-vous » notre bar attitré. Des gens charmants vous accueillent et le Wifi fonctionne à merveille. Cerise sur le gâteau, l’on peut se raccorder au réseau électrique pour alimenter son ordinateur si besoin est (et si la prise est libre bien entendu). Autre détail sympa, les tarifs pratiqués sont nettement inférieurs à leur voisin « le Coco Paille » et offrent la même superbe vue sur la baie.
Personnellement, nous trouvons Sainte Anne bien plus agréable que le Marin et profitons de ces quelques jours avant notre départ pour la Barbade prévu très bientôt.
Quelques images du site :

 Au loin, le rocher du Diamant

 Méditation ?



 Trouvez Adélie...


Magnifique raie à peine sortie de l'océan

La Barbade
24 h de navigation « pré bon plein » sans anicroche particulière mais pas spécialement agréable (les navigateurs savent de quoi il est question).
L’immense plaisir de retrouver le large et ses sensations indescriptibles. Coucher et lever de soleil sur l’océan et vous croyez à la magie. Nuit irréelle où l’intensité d’un ciel sans nuages offre une voute céleste à couper le souffle.
Nous arrivons mercredi 20 décembre à 12 H 30. La côte est quelconque. « La Barbade est une île un peu à part dans le paysage caribéen. De par sa situation géographique : décalée de l’arc antillais, elle n’est pas volcanique mais calcaire, et chahutée par de puissantes vagues atlantiques sur sa côte orientale. Plate, ou presque, elle semblait toute désignée pour la culture de la canne à sucre. L’esclavage et le commerce de cet or blanc firent sa fortune et son identité.
Dès la fin du XVIIe siècle, on parlait de l’île comme « le plus riche arpent de terre au monde ». Cette manne permit la construction de splendides demeures de planteurs. Peu d’entre elles sont ouvertes à la visite, mais il reste une multitude de jardins tropicaux.
La Barbade a longtemps été la plus british de toutes les îles britanniques des Antilles. Mais l’île semble aujourd’hui hésiter. L’emblématique Trafalgar Square a été rebaptisée National Heroes Square. Quant à la statue de Nelson qui s’y dresse, elle tourne désormais le dos à Broad Avenue (au passé aussi ?). La Barbade doit-elle rester au sein du Commonwealth, ou devenir une république ? La question est sur toutes les lèvres.
Reste à réinventer une identité, plus caraïbe, plus festive. Cell que l’on rencontre lors des soirées fish fry, lors d'un barbecue sur la plage, et dans les rum shops où se disputent des parties endiablées de dominos. Notre Barbade préférée.
Carte d'identité Barbade
- Superficie : 430 km².
- Population : environ 286 000 habitants (estimation à l’été 2010), appelés Bajans. 
- Ethnies : la population est noire, d’origine africaine, à 93 % ; ajoutez à cela 3,2 % de Blancs (d’origine anglaise), 2,6 % de métis, 1 % d’Indiens. 
- Capitale : Bridgetown. 
- Régime : démocratie parlementaire, membre du Commonwealth.
- Chef de l’État : la reine Elizabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Sir Clifford Straughn Husbands, en poste depuis 1996. Langues : anglais (langue officielle), bajan.
- Droits de l’Homme : bien que son application soit suspendue depuis 1984, la peine capitale reste officiellement en vigueur à la Barbade. Elle est même automatiquement prononcée en cas de meurtre.
- Site inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco : le centre historique de Bridgetown et sa garnison (inscrit en 2011).
Économie
Comme de nombreuses îles antillaises, la Barbade a marqué une transition drastique d’une économie de plantation vers une économie de services. Ceux-ci représentent aujourd’hui 78 % du PIB, principalement grâce au tourisme. Notons aussi la contribution notable des services financiers et bancaires off-shore, avec pas moins de 47 banques répertoriées et des centaines de compagnies d’investissement !Le pays a connu une croissance forte dans la période 2003-2007 grâce au boom touristique (en particulier dans le secteur du luxe), soutenu par de nombreux investissements étrangers. La situation s’est toutefois tendue depuis la crise, avec la chute de la fréquentation, entraînant un taux de croissance négatif (-5,6 % en 2009) et un endettement public dépassant 100 % du PIB. Malgré tout, la Barbade continue d’afficher le 3 e plus haut PIB/habitant des Antilles, avec 17 700 US$. Des réserves off-shore de pétrole et de gaz ont été identifiées. » Source « Le routard »
La baie de Carlisle est assez spacieuse et n’est pas surpeuplée en ce moment. C’est un mouillage « rouleur » mais très agréable. Jamais vu une eau de mer dotée d’un aussi bleu profond et d’un turquoise d’une intensité aussi hallucinante. L'eau est transparente ; magique !
La situation géographique de l’île permet des vents soutenus (excellent pour recharger les batteries grâce à l’éolienne) et, sensation délicieuse, les nuits sont presque fraiches.
Quelques images de la baie :




Les touristes en nombre...

 Tous les matins, des chevaux de course viennent nager autour d'Adélie.


Le lendemain matin, nous laissons l’annexe pour rejoindre, à pied, les locaux des douanes. 
"Le microbe" - notre annexe


  Canal d'entrée en ville
  La baie
 Port de pêche
Entrée du canal
Ils sont dans l’enceinte du port de commerce et ferries. Il faut montrer patte blanche pour entrer. Ensuite, c’est une affaire de self et de patience ; d’abord la santé,  puis les douanes, et enfin, l’émigration. Rester ferme lorsqu’on vous dit qu’il faut amener le bateau au port. Hors de question côté sécurité ! Et tous les guides stipulent clairement qu’il faut laisser nos embarcations à Carliste baie.
Nous voici donc, mouillé, presque en centre ville. Bridgetown est une ville agréable qui vit sans se soucier du visiteur épisodique même si les touristes sont une manne. C’est agréable de ne pas se sentir une « carte de crédit sur patte ». Par contre, pas question de se fondre dans la masse ! La population est noire et le « petit blanc » repérable sans problème. Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu de regard agressif ou haineux comme il est arrivé parfois aux Antilles françaises. Ville de 20 000 habitants, c’est une petite capitale qui répond à sa fonction. On trouve à peu près tout (des grandes marques européennes aux restos KFC ou Burger King). La rue principale n’offre aucun dépaysement. Par contre, il faut absolument se balader dans les rues adjacentes et ne pas hésiter à entrer dans les échoppes.
Problème ! Il n’y a pas de Lavomatic dans notre périmètre mais seulement des pressings. Pas moyen de trouver facilement non plus un robinet d’eau accessible. Pour l’instant, nous avons encore les capacités de tenir un grand moment en autonomie à condition de gérer au plus près nos réserves ; c’est donc l’option du moment.

Nous avons obtenu nos rendez-vous à l’ambassade américaine (raison de notre présence à la Barbade) pour le 29 décembre (8 h et 9 h 45 – no comment please -) Il n’y a plus qu’à espérer pouvoir les obtenir tout début janvier.

EXCELLENTES FÊTES À TOUS - NAVIGATEURS OU NON

Mardi 6 janvier et toujours à la Barbade. Nous avons pris nos marques et les professionnels qui baladent les touristes nous saluent maintenant.
Nous faisons presque partie des meubles comme pour cette serveuse au bar où nous allons pour avoir une bonne connexion Wifi : le 2OfficeCafé situé dans la grande rue au premier étage. Elle nous amène maintenant nos deux verres de coca d’office (par moyen d’avoir un café ou un thé).
Bar - 1er étage porte d'entrée dans la ruelle
En fait, ce sont les plages au sable presque blanc et les couleurs splendides des eaux turquoise qui font la réputation de l’île. Le littoral est bétonné mais sans constructions trop hautes. C’est là que se massent les touristes de tout bord.
De la Carlisle bay, nous voyons les arrivées et départs des « croisières s’amusent ». Il n’est pas rare d’en voir quatre d’amarrés. Logiquement, déferle en ville tout une population bigarrée, principalement américaine. Il est intéressant d’observer les comportements de ces gens – sujet qui sera sans doute traité dans l’étude des bipèdes ultérieurement -.

Hier était un grand jour. J’ai récupéré mon passeport. Pour le capitaine, il faut attendre… Quoi ? Nous attendons point. Nos dossiers ont été traités en même temps ; alors pourquoi ? Mystère.
Nous en sommes à deux aller/retour chez DHL (jamais deux sans trois...) Comme les bus ne passent pas vraiment par les mêmes routes, nous visitons. Petit détail, la radio est souvent très forte et ils conduisent « à l’accélérateur/frein et le plus vite possible» sur de petites routes souvent très mal entretenues. A bord, on trouve le chauffeur et son rabatteur qui se charge de remplir le bus et interpelle les gens le long du trajet ; il encaisse aussi. Super ambiance quelque peu secouée mais sympa. On retrouve ces petits bus un peu partout dans les îles des caraïbes. C’est pratique et peu onéreux et vous déposent où vous voulez.
Enfin, le jeudi 8 janvier, le capitaine obtient son visa ! Nous allons quitter La Barbade après 3 semaines d’escale forcée. 2 h pour faire les formalités de sortie du territoire et quelques courses plus tard, nous sommes prêts à partir. Contents.  Nous garderons un souvenir sympa de cette île ; surtout de la population courtoise et dénuée de stress.
BridgeTown :









La rue principale :
Nelson
Petites maisons que l'on trouve à peu près partout hors zones touristiques.



Samedi 10 janvier, à 7 h 45, nous levons l’ancre ; direction La Grenade.